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Nicolas Sarkozy, veuillez cesser vos enfantillages…

Submitted by on 24 juin 2010 – 13 h 52 min5 Comments
Nicolas Sarkozy, veuillez cesser vos enfantillages…

“Nicolas Sarkozy a réclamé la tenue en octobre d’états généraux du football français après la débâcle des Bleus au Mondial”.

Relisez lentement cette phrase piochée dans l’un des trop nombreux articles consacrés au foot. Nous l’avons dit et répété, ce entrera dans les livres d’histoire. Il est en effet probablement le le plus de la cinquième république. Et l’exemple venant d’en haut, nous avons un président qui restera lui aussi dans l’histoire. Comme celui qui a le plus ridiculisé la France. On peut plus ou moins accepter l’idée que la française, qui l’a si longtemps décrit comme “volontariste”, rechigne à le présenter tel qu’il est. Il faut aller à l’étranger pour comprendre comment ce pays est perçu grâce à Nicolas Sarkozy. El Pais, le quotidien de référence espagnol n’avait pas hésité à qualifier Nicolas Sarkozy de “grand malade“. Mental, s’entend. Comment peut-on en arriver là et surtout, peut-on encore tomber plus bas ?

Graphique

Nicolas Sarkozy a donc décidé de convoquer des états généraux du football français.

En voilà une priorité. S’occuper d’un jeu de balle.

Ceci dit, pendant ce temps là, il pourra éviter de regarder quelques chiffres qui mettent en valeur les grandes réussites de l’homme qui devait enfin réformer ce pays, le transformer, le faire “gagner”.

Prenons par exemple l’évolution du taux de chômage au sens du BIT.

Le graphique ci-contre issu du site de l’INSEE parle de lui-même. M. Sarkozy, pourriez-vous s’il vous plait le regarder longuement avant de convoquer vos états généraux du football ?

Si cela ne vous suffit pas, si vous pensez malgré ce graphique que vous devez enfoncer un peu plus loin dans la ridiculitude ce pays, en convoquant tout de même vos états généraux de la baballe, vous pourrez utilement regarder le graphique de l’indicateur qui mesure le climat des affaires,

Climat des affaires

c’est à dire, pour faire simple, la confiance que les patrons ont dans l’économie de ce pays et la manière dont ils anticipent leur avenir… Ce n’est pas plus brillant.

Bien entendu, vous nous direz que tout ça, c’est la faute à la crise. Pas uniquement. C’est bien entendu lié, mais les décisions que vous avez prise, vous l’homme “volontariste” qui pouvait faire plier la conjoncture par la force de sa volonté y sont également pour beaucoup. Ces décisions ont été catastrophiques. La relance par l’investissement (un grand emprunt pour rajouter de la dette à la dette que vous aviez déjà portée à un niveau inégalé). Puis depuis peu, l’inverse. Revirement total. Le temps est à la rigueur. Vous le faites annoncer, non pas aux français par votre premier ministre, mais par un haut fonctionnaire, dans un journal britannique. Tout un symbole.

Vous avez beau manipuler gentiment, comme tous vos prédécesseurs, les chiffres, cela devient tellement gros, que personne ne peut plus perdre de vue l’état catastrophique de l’économie du pays. Et si les Français ne s’en rendent pas encore compte (qui passe son temps à éplucher les comptes de la nation ?) ils s’écraseront bien assez tôt sur le mur de la . A votre place, je prierais pour avoir déjà quitté mon poste. Avec un peu de chance vous aurez peut-être fini de réformer le football mondial, après avoir réformé avec autant de brio le capitalisme mondial.

Indice des Prix

Monsieur Sarkozy, vous qui allez refonder le jeu de baballe, vous êtes surtout l’homme a porté le déficit public à 7,5% du PIB contre 3,3% en 2008 et 2,7% en 2007. La dette publique atteindrait 84% du PIB en 2010 contre 63,8 % en 2007.

Vous avez raison M. Sarkozy, il était temps, il était urgent de s’attaquer au football. Le reste,  c’est du temps perdu. Perdu parce que de toutes façons, c’est foutu. Vous le savez bien. Vous ne pouvez rien y faire. Et tout ce que vous avez fait, avec la décomplexitude qui vous caractérise, n’a fait qu’aggraver les choses.

Les marchés en rigolent encore

J’en veux pour preuve le crédit que les marchés financiers vous font. A vous, et à l’ que vous prétendez avoir sauvé en dépit des réticences de votre collègue allemande, Angela Merkel. Aaaaahhhh, si vous n’étiez pas là…

Si vous n’étiez pas là, peut-être que le marché des CDS ne reflèterait pas l’annulation totale de l’effet de votre plan de soutien à la monnaie européenne de 750 milliards d’euros. Ce n’est pas rien 750 milliards d’euros grillés… Mais réfléchissons deux minutes, si vous le voulez bien, qui va régler la facture in fine ?

Tiens, tant qu’on y est, regardez ce qui se passe ce jour sur les CDS de la Grèce (voir le tableau ci-contre) et même, puisque vous avez le temps en attendant de vous occuper des baballes, observez le cas de la France.

CDS 24/06/2010 La Grèce proche de passer le cap des 1000 points...

De l’argent que vous et vos amis politiques européens grillez littéralement pour “rassurer les marchés”. Il ne vous apparait pas, bien entendu, que personne ne peut “rassurer les marchés”. Les marchés carburent au risque. Pas de risque, pas de bénéfices. Lorsque vous ne l’annoncez pas, les marchés réclament de la rigueur. Lorsque vous l’annoncez, les marchés craignent une récession.

N’apprendrez-vous jamais de vos erreurs ? Pas plus par exemple que la banque centrale suisse qui tente de soutenir sa monnaie ces derniers temps. Et dont les effets des interventions sur les marchés des changes sont annulés en moins de deux heures ?

Bien entendu, il y aura toujours des journalistes économiques pour triompher parce que le plan annoncé a fait bondir -le jour de sa médiatisation- le CAC 40 et autres indices actions.

Mais pourquoi diable regardent-ils ces indices là. Et pas ceux qu’il faudrait regarder ?

Les marchés, M. Sarkozy, sont plus forts que vous. Même si vous parvenez à refonder le football français, il faudra bien vous rendre à l’évidence. Ils seront toujours plus forts que vous. Et votre refondation du capitalisme à coup de contrôle des bonus des traders les fait encore rire.

A moins… A moins bien sûr que vous décidiez d’arrêter vos enfantillages et que vous vous mettiez véritablement au boulot. Vous le disiez vous même… Travailler plus pour gagner plus. Ah, non, gagner plus, pour vous, c’est déjà fait, vous avez doublé votre salaire à peine arrivé.

OK, même en gagnant le double, payé avec l’argent des contribuables – y compris de ceux qui ne vous ont pas choisi – même si vous décidiez de travailler moins, ça nous irait. Pourvu. Pourvu que vous arrêtiez vos enfantillages. Pourvu que ce pays ne soit plus la risée de la planète entière. Offrez-vous des vacances en octobre par exemple. Oubliez la baballe et partez loin. Longtemps. Prenez du bon temps.

Ah, et tant que vous y êtes, embarquez les membres de votre gouvernement avec vous. Vous savez, la liste qui s’allonge chaque semaine, messieurs Woertth, Joyandet, Blanc, mesdames Amara, Yade, et on en passe. Pourquoi ne pas prendre de longues vacances, après tout ce que vous avez accompli et qui se voit tant dans les “fondamentaux” (je sais que vous aimez ce mot) macro-économiques ?

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