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C’est le printemps…

Submitted by on 8 octobre 2010 – 14 h 35 min2 Comments
C’est le printemps…

Bien sûr il y a les en France contre le projet de réforme des retraites. Et ces sont en train de se transformer en grèves reconductibles. Et puis il y a les lycéens qui commencent à descendre dans la rue (le cauchemar de Nicolas Sarkozy).

Mais il y a mieux. comme un petit air de printemps en

Photo AP

En Islande (au bord de la faillite), le premier ministre a reçu quelques oeufs et un camion de ciment a été déposé devant les portes du Parlement.

En Espagne, la grève générale a été suivie et marquée par quelques incidents révélant l’état d’exaspération des manifestants. Dans ce pays, quelque 20% de la population est au (ne parlons pas de l’économie souterraine).

Au Portugal, une grève générale est annoncée pour le 24 novembre.

Ah ça alors… Mais enfin, ces peuples seraient-ils sourds et aveugles ? Le progrès économique ne nous a-t-il pas tant apporté ? Le marché n’aura-t-il pas le dernier mot ? La croissance n’est-elle pas éternelle ? Les bénéfices des entreprises ne sont-ils pas la croissance de demain ? L’échec des expériences communistes  n’est-il pas la preuve ultime de la prévalence du capitalisme comme outil du bonheur de l’homme ?

Ne nous impose-t-on pas toutes ces ultra-libérales pour notre bien ? A titre d’exemple, la galaxie Sarkozy ne répète-t-elle pas ad nauseam que la réforme du système des retraites est une retraite “juste”, “efficace”, “nécessaire”, que sais-je…

Personne ne s’est demandé si le régime des retraites par répartition en son état n’était pas le résultat d’une avancée sociale logique au regard de la croissance permanente des économies comme celle de la France ? Qu’il y avait peut-être d’autres postes dans la gestion publique qui pouvaient être améliorés pour sauver un système important pour le bien être des populations ?

Ces peuples aveugles et sourds, comme doivent les percevoir leurs “dirigeants”, ont peut-être l’impression que l’addition leur est imperturbablement présentée lorsque d’autres font des conneries.

Ils payent pour les conneries des financiers qui ont inventé une nouvelle crise généralisée avec les subprime. Ils payent les conneries de George Bush qui a plongé la planète dans une voie dangereuse (la guerre) et extrêmement coûteuse sur le plan économique.

Ils payent pour l’incurie de leurs dirigeants qui ont endetté leurs pays au delà du raisonnable. Infiniment au delà de ce qu’un banquier accepterait pour un particulier.

Et ce n’est pas fini mon bon Paulo… Tu n’es pas au bout de tes peines. Parce que ni ton , ni la que tu lis au Bar des Amis ou dans le métro ne te le diront, mais la situation est vraiment catastrophique.

Passons sur le fait qu’un tsunami ne devrait pas tarder outre mesure à emporter les marchés boursiers grâce aux nouveaux délires des financiers, il y a mieux. Les n’ont pas tout dit de leur situation financière et il faudra probablement des sommes astronomiques pour assurer leur pérennité. Ce n’est pas moi qui le dit mon bon Paulo, c’est le FMI : “The global financial system is still in a period of significant uncertainty and remains the Achilles’ heel of the economic recovery.”

Selon le Fonds, il y a quelque 2.200 milliards de dollars de dettes pourries dans les comptes du système financier mondial. Une broutille. Notez la déclaration intéressante de Dominique Strauss-Khan hier au Monde :

C’est le deuxième risque, celui que fait peser la dette publique. Contrairement à ce que pensent beaucoup, sa croissance n’est pas due aux plans de soutien à l’économie mis en place pour empêcher l’effondrement de la demande. Nous avons calculé que, de 2008 à 2014, la dette publique moyenne rapportée au produit intérieur brut (PIB) passera de 80% à 120% pour les économies avancées. Ces 40 points supplémentaires sont imputables seulement pour un dixième aux plans de relance. L’essentiel de la dégradation a été causé par la récession qui a contracté le PIB, par la chute des recettes fiscales et par le coût des restructurations bancaires. Pour retrouver un équilibre de moyen terme, nous préconisons une baisse du déficit d’environ un point de PIB en moyenne à partir de 2011.

Mieux, ce libéral (déguisé en rose) qu’est Dominique Strauss-Khan désigne les coupables et explique qu’il n’est pas certain que l’on puisse éviter une autre crise :

Par ailleurs, dans le domaine financier, il ne faut pas oublier le secteur privé, qui est à l’origine de la catastrophe que nous venons de vivre. Un premier pilier a été érigé pour le réglementer : les accords dits de Bâle III, mais ces règles ne serviront à rien si elles ne sont pas appliquées.

Ni les gouvernement, ni la presse ne diront que l’Europe est au bord de la faillite, si ce n’est en plein dedans. Que la Grèce risque bien de ne pas pouvoir faire face en dépit du plan mis en place. Que le système bancaire Islandais entraine l’économie du pays dans un trou noir, que le Portugal va très mal. Que l’Espagne aussi, etc.

Ben quoi mon bon Paulo, personne ne te l’a dit ?

Non. Personne.

Toi, ton rôle dans ce grand théâtre, c’est de payer les pots cassés des jeux de quelques acteurs. Tu n’as pas à savoir comment les catastrophes sont arrivées, qui les a déclenchées, ni ce qu’il va se passer dans un avenir proche. Tu dois juste permettre de relancer la machine afin que de nouveaux jeux puissent être essayés. Une guerre d’ordinateurs sur les marchés financiers, hors de tout contrôle humain, c’est marrant ça. Voyons vOAr comment cela finira…

Evidemment, si tout cela commence vraiment à se voir, une petite maskirovska occupera la presse, qui elle-même, occupera les esprits avec des trucs rigolos. Par exemple, elle évoquera le nombre de fois où Jérôme Kerviel devra gagner le gros lot du Loto pour rembourser 5 milliards d’euros, combien cela représente en Ipads, combien d’années il lui faudra… Toutes sortes de choses qui élargiront le champ de vision de Paulo.

Parce que si Paulo venait à se demander qui est apparu en premier de l’œuf ou la poule, il est probable qu’il s’énerverait vraiment. S’interroger sur l’oeuf et la poule, ce serait se demander qui a créé la situation actuelle :

Est-ce que ce sont les politiques économiques qui ont dégradé la situation des banques ou les banques qui par leur goinfrerie ont créé un casino qui fait faillite et partant, engloutit l’économie réelle au service de laquelle elles sont censées être ?

Ahem… Si Paulo trouvait la réponse, s’il se demandait en quoi il est responsable, lui, de ces crises économiques globales à répétition, ce qu’il a fait, concrètement pour aider à leur constitution. Et il n’est pas impossible que cela tourne vinaigre. Parce qu’une chose est certaine, et il n’est ni besoin de réfléchir, ni de se poser la moindre question, celui qui pâtit le plus de ces crises, c’est bien ce pauvre Paulo.

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