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La crise financière européenne expliquée à Paulo

Submitted by on 23 décembre 2010 – 16 h 11 min9 Comments
La crise financière européenne expliquée à Paulo

Exercice difficile : vulgariser une tempête financière profonde. Mieux… Faire de la prospective pour expliquer la suite de cette crise. Ses implications et son évolution. est loin d’être con. D’ailleurs, il a pour lui le bon sens près de chez vous qui fait tant défaut aux politiques qui le gouvernent. Petit souci toutefois, n’a jamais fait d’économie et en plus, rien que pour l’emmerder, les gens qui trempent dans ce secteur, les financiers et les politiques, ont mis en place un jargon que ne comprends pas. Ce n’est pas un hasard, c’est fait pour. Essayons tout de même.

Mon cher Paulo, je vais te résumer en 2000 signes l’origine de la “crise de l’euro” dont tu suis l’évolution dans les pages éco du Parisien. Ce qui représente un feuillet et demi. C’est à dire un court, très court article dans un journal. Attention, top départ :

Les ménages s’endettent terriblement. Les inventent des produits financiers improbables, prêtent comme des folles. Les taux baissent, les se sentent mal. Elles ne se prêtent plus en entre elles. Certaines ont fait des folies. Du coup, elles invoquent l’incantation magique qui leur permet de gagner même quand elles perdent : “risque systémique”. Les Etats renflouent les banques. Comme la récession est déjà là, les Etats n’ont plus d’. du coup ils s’endettent. Terriblement. In fine, les marchés trouvent que les emprunts d’états ne sont plus si sûrs que ça. Il y a un vague risque de défaillance. Ou de rééchelonnement. Bilan, les Etats sont obligés d’emprunter à des taux de plus en plus élevés. La dette s’envole. Plus personne ne veut des titres des pays les plus endettés et dont l’économie est la plus bancale. D’abord la Grèce, puis l’Irlande. Les prochains, dans un ordre indifférent, sont le Portugal, l’Espagne, la Belgique, l’Italie, la France, la Grande-Bretagne, etc. Pour sauver ces deux pays, l’ met en place un fonds de soutien assez vaste avec le FMI. Mais ça ne suffit pas. Et les agences de notation s’inquiètent à juste titre (elles ne sont pas parfaites, mais cette fois, elles ont raison) de la situation. Le plan de soutien n’a pas suffi. Pas plus que les plans d’austérité mis en place par ces pays. Du coup, elles baissent ou menacent de baisser la notation de leur dette. Genre : “on a pas confiance”. Le cercle vicieux est en place. A ce stade, on en est au constat suivant : “les plans d’austérité et de soutien ne sont pas suffisants”. Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire ? se disent les politiques.  Lumière : la Banque centrale européenne va racheter la dette de ces pays faibles. Ca redonnera confiance aux marchés (“les marchés” ça n’existe pas et l’on ne peut donc pas “redonner confiance aux marchés”, mais c’est une autre histoire).

Et voilà mon Paulo. C’est là que l’on en est aujourd’hui. Et c’est à partir de ce point que je vais t’expliquer la suite, qui n’est pas encore écrite (par la ).

Faillite, planche à billets et guerre civile

Restons dans le registre de la vulgarisation. Que peut faire un état lorsqu’il est dans une situation financière grave ? Connait-on un exemple d’état qui aurait fait faillite et aurait, comme une entreprise, disparu de la carte ? Non. Il lui faut donc trouver des solutions. La première consiste à faire tourner la planche à billets. Créer de la monnaie. C’est son privilège. Sauf que dans le cas de l’Europe, ce n’est pas possible. Les Etats en créant une monnaie unique ont perdu cette prérogative.

- Et la Banque centrale européenne, elle ne pourrait pas le faire ?

Et bien non, mon cher Paulo, elle ne peut pas. Premier point, les banques centrales ont un rôle évident : maintenir la stabilité des prix. Elle rechignent à faire marcher la planche à billets, ce qui crée de l’inflation. Mais pas de panique, c’est un crédo qui passe généralement à la trappe lorsque la situation devient trop grave. Reste que dans le cas précis de l’Europe, le traité de Lisbone interdit à la BCE de prêter aux états pour qu’ils renflouent leurs finances défaillantes.

« Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales des instruments de leur dette est également interdite »

- Mais alors, que faire ?

Il n’y a pas cinquante solutions mon bon Paulo. La BCE est déjà engagée dans cette voie. Elle rachète la dette des pays en difficulté comme la Grèce ou l’Irlande. Mais ça pose un problème. Cette dette vient grossir ce que l’on appelle dans son bilan les “actifs”. En fait, le mot est trompeur. Bien sûr ce sont des actifs. Des choses qu’elle détient (à classer à son actif donc). Mais dans l’esprit du commun des mortels, c’est plutôt des “engagements”. Reprenons : la BCE se retrouve avec dans ses comptes des montants importants de dette. Le but est de “rassurer les marchés”. Dans les faits, cela ne les rassure pas du tout car il y a d’autres “fondamentaux”, c’est à dire des points macro-économiques (macro-économie : économie d’un pays, par opposition à celle des entreprises, la micro-économie) importants qui sont inquiétants. Une fois qu’elle détient ces montants, la BCE les inscrit à son actif. Au prix de cette dette. Mais à y regarder de plus près, on comprend que cette dette ne peut être écoulée à ce prix sur les marchés. Elle est donc forcée de porter ces montants jusqu’à que la situation soit réglée, sans quoi, ces montants seront fortement dépréciés.

L’autre solution, que l’Europe est en train de mettre en place à marche forcée, est d’adopter à l’échelle des pays, des plans d’austérité drastiques. Je n’ai plus d’argent ? J’en dépense moins. Et c’est là que ça devient dangereux. Toutes ces méthodes ont été éprouvées par le passé et ont produit les mêmes effets. Ca n’a visiblement pas servi d’exemple.

Les projets en ce sens en Grèce ont déclenché des manifestations tendues. En Irlande également, la tension monte.

Mais c’est en Grande Bretagne que l’on a eu le meilleur exemple de ce qui se profile.

Lors de manifestations d’étudiants contre la hausse drastique des frais universitaires, des manifestants s’en sont pris à la Rolls du prince Charles et de sa femme. Pour mémoire, bien que la Grande Bretagne soit une monarchie, le monarque ou son fils n’ont aucun pouvoir. Ils sont en revanche un symbole fort du pays. La presse a trouvé cet acte choquant.

Mais si les étudiants s’en prennent à un symbole du système, du contrat social, c’est probablement qu’ils ont été poussé à bout. Il ne s’agit pas de tenter d’excuser les actes. Mais de comprendre comment des gens ordinaires, qui jusqu’ici auraient défendu becs et ongles leur futur roi, en viennent à enfariner sa belle voiture.

Trop d’austérité génère une baisse très importante du pouvoir d’achat. Un tel problème se transforme rapidement en manifestations, en actes de violence, parfois en guerre civile ou en révolution.

Tu vois Paulo, si ça se trouve dans deux ans, tu seras dans la rue, avec des piques. Les politiques d’austérité que mettent en place les dirigeants reviennent finalement à faire payer la population pour les risques inconsidérés pris par le secteur financier et les gouvernements.

Une situation qui peut s’avérer explosive si le secteur financier et les politiques ne donnent pas l’exemple.

Or à quoi assiste-t-on ?

- A l’inverse ?

Mais oui, Paulo, tu l’as bien compris.

Too big to jail ?

Les bonus continuent de pleuvoir. Ce n’est pas très grave parce que même si les traders et autres directeurs de banques faisaient don de ces bonus aux pays en crise, cela ne les sauverait pas. En revanche, le high frequency trading continue de marcher à plein tube (sur la tête), préparant la prochaine crise qui risque, elle, d’être bien plus grave que celle que nous connaissons. Mieux… Depuis un moment, les institutions financières pleurnichent dans les jupons des gouvernements : ouin-ouin, ça va mal, si vous ne nous donnez pas des sous, on va faire faillite et là, le risque systémique est évident.

- C’est quoi ce risque systémique ?

Alors là, ça c’est très simple mon Paulo. Tellement simple, que même un président ne comprenant rien à l’économie peut le comprendre. Nicolas Sarkozy a beau dire : « inutile de réinventer le fil à couper le beurre. Toutes ces théories économiques… moi-même, parfois je suis un peu perdu. Ce que je veux c’est que les choses marchent » , il comprend très bien le sens de l’expression “risque systémique”. Cela veut dire que, comme les banques se prêtent entre elles, si l’une d’entre elles, assez grosse, fait faillite, les autres tomberont comme des dominos. D’où l’expression “too big to fail” (trop grosses pour qu’on les laisse tomber). Celles qui sont TBF, doivent être sauvées coute que coute. Un peu comme un pays en faillite. Sans quoi, on aurait droit à un massif, une récession profonde, des insurrections, des révolutions. Bref, toutes sortes de choses qui sont mauvaises pour le business et pour les politiques.

Tu me suis toujours ?

Bref, les institutions financières obtiennent des sous de l’état (donc de ton portefeuille à toi) pour être sauvées d’une faillite tout à fait méritée (connais-tu un secteur où les entreprises sont régulièrement sauvées de la faillite après de mauvaises décisions ?). Ensuite, elles vont se financer à un taux proche de zéro pour cent (les banques centrales ont baissé leurs taux pour relancer l’économie et redonner des liquidités aux banques). Cet argent, elles le prêtent autour de quatre pour cent. Tout bénéfice. L’argent quasi gratuit peut ensuite être réinvesti sur les marchés via des algorithmes qui engrangent de confortables bénéfices sur les acteurs plus lents, c’est à dire toi, mon Paulo, à qui les mêmes banques proposent de faire “fructifier” ton argent sur lesdits marchés.

Que l’on soit clairs, entre nous, mon Paulo, quand le banquier te dit qu’il va faire fructifier ton argent sur les marchés, ce n’est pas à toi qu’il pense, mais à lui. Plus il y a de particuliers escargots, plus ses algos pourront se goinfrer.

Mais revenons à la crise. Elle va s’accentuer dans les mois à venir. 2011 ne va pas être de tout repos. Tout le monde a beau répéter que tout va bien, que l’euro ne sera jamais abandonné, pas plus que les pays membres de la zone, les pays faibles seront obligés de faire appel aux autres. Ceux qui peuvent encore les aider.

L’Europe sera donc forcée d’augmenter son fonds de soutien. Elle vient déjà de le pérenniser après avoir dit que le premier, devant durer jusqu’en 2013 était suffisant. Ce n’est pas fini, il va falloir lui donner plus de force.

Elle peut aussi décider de changer les règles et de faire tourner la planche à billets. Dans ce cas, l’euro plongera probablement face au dollar. Mais c’est une autre histoire. Et elle n’est pas certaine, si l’on se penche sur la situation économique réelle des Etats-Unis.

Autre petit souci mon Paulo, la confiance. Ce n’est pas encore le cas en France, mais si tu regardes la Grèce ou l’Irlande, les dépôts (l’argent que les gens ou les entreprises mettent en banque) fondent. Logique. Il n’y a pas de raisons pour que les particuliers ou les entreprises aient plus confiance en leurs banques en quasi-faillite que “les marchés”. Du coup, elle s’affaiblissent encore plus. Et ça, c’est mauvais pour l’économie.

C’est qui “les marchés” ?

Je sais, Le Parisien t’assène à longueur de temps que “les marchés n’ont plus confiance”, qu’il faut les “rassurer”. C’est troublant. C’est qui ces marchés ? Les marchés, c’est personne. Ca n’existe pas. Pour commencer il y a autant de types de marchés que de bulles dans la bouteille de champagne du trader fêtant son bonus. Des marchés d’actions, des marchés d’obligations, de matières premières, de taux, de futures, des marchés ouverts, des marchés fermés, des marchés gris, des marchés opaques,… Bref…

Maintenant, la confiance desdits marchés… Les politiques se plient aux diktats des marchés. C’est du moins ce que l’on peut lire ici ou là. Il faut leur “redonner confiance”.

Ca se traduit par plus de libéralisme, de dérégulation, plus d’austérité, de privatisations. Tout le monde (surtout les clients) ont compris comment ça finissait. Les retraites américaines (par capitalisation) fondent comme neige au soleil avec l’évolution de la crise, les trains britanniques ont plus d’accidents que ceux de la SNCF, mais pourquoi conserver des règles aussi contraignantes alors que l’on peut “déréguler” pour “fluidifier”. Regarde mon Paulo, la dérégulation du secteur de l’électricité en France comme ça a bien marché. Tes copains qui sont passés chez Poweo, ils sont content comme tout. Ceux qui ont choisi le dégroupage total pour leur ligne téléphonique, ils sont pas heureux ? Quand il y a un problème, FT et leur fournisseur se renvoient la balle dans un jeu de ping pong infini.

Mais les marchés, ils n’ont pas confiance. Et ils ne n’en auront jamais.

- Ah ?

Ben oui mon Paulo, personne ne peut “rassurer les marchés”. Les marchés carburent au risque. Pas de risque, pas de bénéfices. Lorsque qu’on ne l’annonce pas, les marchés réclament de la rigueur. Lorsqu’elle est annoncée, les marchés craignent une récession.

Regarde le plan de soutien à la Grèce. C’est un bon exemple. Tu me diras, cet exemple, les pages éco du Parisien ne te l’on pas communiqué. Je sais, c’est normal. C’est un peu iconoclaste.

Pour t’en parler, je dois avant tout t’expliquer ce que sont les CDS.

C’est une sorte d’assurance que “les marchés” achètent pour se prémunir en cas de faillite. Ca marche pour les entreprises, les banques, les états…

Attention mon Paulo, c’est un marché très spéculatif et il faut le lire avec précaution. Pour autant, ce que tu dois retenir, c’est qu’il reflète la véritable confiance des “marchés” dans un pays, dans une entreprise.

Du coup, si tu vois que les CDS de la France s’envolent, c’est que “les marchés” pensent que le risque de faillite  augmente. Dans le cas d’un pays, on ne peut pas parler de faillite. Défaut serait plus juste. Un pays arrête de payer le remboursement de sa dette. Il fait défaut. Dans ce cas, tout le monde se réunit, le FMI, ses créanciers, la banque mondiale, le club de Paris, etc. On s’assoit autour d’une table et un an plus tard, on annonce un rééchelonnement de la dette. Certains investisseurs en sont de leur poche, mais les choses rentrent dans rang.

Bref, les CDS… Avant l’annonce du plan de soutien à la Grèce, les CDS de ce pays étaient à 954 points de base. Ils viennent d’atteindre aujourd’hui 1008.69 points de base. Et ce, en dépit des milliards largués par l’Europe et le FMI pour “redonner confiance aux marchés”. En dépit également des multiples déclarations des politiques sur la solidarité européenne sans failles.

Pour ton information personnelle, je rajouterai que les CDS de la France ont crevé leur plafond ces derniers jours.

Pas très bon signe pour la suite. Mais l’année 2011 sera radieuse. J’en veux pour preuve le volontarisme forcené de notre président. L’homme qui a annoncé la refondation du capitalisme mondial, la fin des paradis fiscaux, des bonus indécents et on en oublie forcément.

Pour finir, mon bon Paulo, je vais citer Henry Ford (tu sais, les voitures…) : “It is well enough that people of the nation do not understand our banking and monetary system, for if they did, I believe there would be a revolution before tomorrow morning”.

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9 Comments »

  • avatar admin dit :

    La note de la dette de la Hongrie vient d’être dégradée par Fitch. Répétez après moi : tout va bien, tout va bien, tout va bien…

  • avatar bbburo dit :

    Oui, mais alors chef, pourquoi les états ne feraient pas défaut, c.a.d ne paieraient pas leur dettes ? Ok, les “marchés” n’auraient pas(plus) du tout confiance. Mais c’est déjà le cas, et avec des milliards d’euros injectés. Alors ?
    Les banques bourrées d’actifs pourris s’effondreraient ? Ok, mais c’est ce qui va arriver. Il y a une crise financière majeure tous les 10 ans. La prochaine est pour 2018, soit dans 7 ans grand maximum. On y va tout droit, accélérateur bloqué, et probablement avant les 7 ans en question.
    Elles sont TBF ? Faut dégraisser le mammouth. Les découper en entités plus petites. C’est ce que proposait un bolchévik notoire comme Stiglitz. Rappelle-toi, Paulo, en 2008, tous nos amis les présidents du monde-entier ont dit le coeur la main qu’on allait réformer le système. On a fait quoi ? Les opérations de gré à gré entre les banques augmentent, l’opacité des transactions fait de même, les produits dérivés de tout et n’importe quoi pullulent de plus belle, c’est comme remplir le réservoir d’une bagnole à côté d’un chalumeau en état de marche. On a fait quoi depuis 3 ans ? Ok, t’as compris Paulo, mais faut pas te plaindre non plus. C’est toi qui a élu ces tocards, qui lit le Parisien sans broncher et qui a un crédit cumulé de 5 années de salaire (d’un boulot que tu ne conserveras pas) …

  • avatar admin dit :

    Je suis d’accord avec ce commentaire jusqu’aux considérations sur Paulo.

    Paulo, c’est mon copain. Je le croise souvent au Bar des Amis et ses analyses sur la marche du monde me sont très utiles.

    Bien sûr il a élu les tocards évoqués. Mais bon… Il y a bien des tonnes de personnes pour acheter des iPads. C’est dire qu’un produit assez naze, avec une bonne opération marketing, peut être vendue à des millions de gogos. Regardez, j’ai mieux (pour le même prix) : il y aurait 500 millions d’utilisateurs de Facebook.

    Bref.

    Paulo lit le Parisien, mais ça l’aide à développer son “bon sens près de chez vous”.

    S’il lisait d’autres journaux, il risquerait de se poser plein de questions, de douter, de tout discuter. Du coup, adieu le bon sens près de chez vous.

    Quant à son crédit… Demandez à son banquier pourquoi il l’a.

    :)

  • avatar utodeb dit :

    Peut être parce que je lis “la stratégie du choc” de Naomi Klein mais j’imagine bien un GROS choc économique dans quelques temps et comme tu l’évoque une révolution qui permettra de remettre un peu de bon sens humaniste dans cette économie ultra libérale.

    Je ne pense pas que sans ce choc et la prise de conscience violente qui en découlerait quoique ce soit puissent réellement changer, on peut voir pour s’en assurer voir les bonus actuels des banquiers et autres traders qui bien qu’ils ne soient qu’un symbole, ne sont pas pour autant dénué de sens. Je ne compte pas sur les politiques pour faire évoluer cela et encore moins sur notre cher président.

    Reste à espérer que cette révolution se fera dans pas trop longtemps et sans trop de mort …

  • avatar admin dit :

    Le souci, c’est que les révolutions font souvent des morts et qu’elles n’aboutissent généralement qu’à une légère modification de la composition de la classe dirigeante.

    :)

  • avatar utodeb dit :

    Pour la modification légère de la classe dirigeante je veux bien mais je pensais plutôt à un changement sur les idées qui soutendent le système (croissance, ultra libéralisme, privatisation, service publique …).

    Pour les morts pardonnez mon cynisme mais combien de malheureux/malade/mort peuvent être imputé à l’ultra libéralisme ambiant et à la recherche à tout prix du profit à court terme …

    A choisir je préférai crever d’une mort violente pour une modification profonde du système économique plutôt que continuer dans cette voie.

  • [...] La crise expliquée à Paulo (Antoine Champagne) [...]