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La refondation du capitalisme est une vraie réussite

Submitted by on 17 mai 2010 – 10 h 31 min2 Comments
La refondation du capitalisme est une vraie réussite

Le 29 octobre 2008, Aporismes.com relevait que notre machine à faire des moulinets fébriles se moquait du monde en annonçant une “refondation du capitalisme”. On voit aujourd’hui que le monde financier se moque toujours aussi ouvertement des politiques.

L’euro est en chute libre alors même que l’ a annoncé la semaine dernière un plan de soutien sans précédent pour sauver son système monétaire. Les marchés ont plongé, il fallait les sauver. Comme on a “sauvé” les .

Là où l’on voulait terroriser les spéculateurs, on leur apporte de l’argent gratuit. Démarche paradoxale, sauf dans l’esprit des politiques. Quand la Réserve Fédérale prête à 0% (à peu près) et que les banques prêtent à 4%, c’est de l’argent gratuit généré par l’Etat au seul profit de banques privées. Argent gratuit qu’elles réinvetissent sur les marchés pour le faire fructifier. Comme Goldman Sachs par exemple, qui vient d’annoncer un premier trimestre sans une seule journée dans le rouge sur son activité marchés. Et même, 35 jours au delà de 100 millions de dollars de gains. Ils ont une martingale ou quoi ?

Non, ils font les fous, comme ils le faisaient au moment des subprimes. Ils ont confié les clefs des marchés à des ordinateurs. Dans leur jargon, ça s’appelle le High Frequency Trading (HFT). Quand 73% du volume sur les marchés financiers américains sont entre les mains de programmes informatiques qui achètent et vendent à la vitesse de la lumière, en fonction, notamment, d’écarts de cours minimes, d’après vous, ça finance l’économie réelle, ou ça spécule à mort ?

La faute à Mai 68…

Mais attention hein, la spéculation, c’est fini. Depuis des années, le mari de Carla Bruni le crie sur tous les toits. Avec un meilleur contrôle des bonus des traders, c’est sûr, tout ça va s’améliorer. Les banquiers en rigolent encore. De toutes façons, ils s’en foutent, des traders, ils en ont de moins en moins. Ils les remplacent par des machines. Les vrais super-payés, dans les banques, de nos jours, sont des docteurs en astrophysique, en mathématiques, qui produisent des stratégies de trading informatique.

Le 21 octobre 2008, Nicolas Sarkozy pérorait : « … au nom de l’Europe, à l’Assemblée générale des Nations Unies, début septembre, j’ai proposé qu’on tienne un sommet international pour porter les bases d’un nouveau Bretton Woods, par référence à ce qui s’était passé au lendemain de la guerre mondiale, – la seconde – pour porter un nouveau système financier mondial. Cette idée progresse. Quel doit être l’objectif de l’Europe dans le cadre de ce sommet ? L’Europe doit porter l’idée d’une refondation du capitalisme mondial. Ce qui s’est passé, c’est la trahison des valeurs du capitalisme. Ce n’est pas la remise en cause de l’économie de marché. Pas de règles, la récompense de spéculateurs au détriment d’entrepreneurs… Nous devons porter l’idée d’une nouvelle régulation. L’Europe doit proposer ces idées et elle les proposera ».

Il faut dire que la spéculation, c’est la faute à Mai 68. Donc au gauchistes. C’est bien connu et c’est prouvé, c’est Nicolas Sarkozy qui l’a dit : “Voyez comment le culte de l’argent roi, du profit à court terme, de la spéculation, comment les dérives du capitalisme financier ont été portés par les valeurs de mai 68.”

Aujourd’hui, en 2010, après trois ans de sarkozysme, en effet, tout va mieux. Même les pays phares de l’Europe comme la France en sont à annoncer des plans de rigueur, à tenter de sauver une monnaie qui plonge.

La France, sous la conduite de son président de la rupture, son président du pouvoir d’achat, son président “volontariste”, comme le décrivait la complaisante, est au plus profond du gouffre. L’Insee le dit, la récession que connait ce pays est “sans précédent depuis l’après-guerre”. “En 2009, le produit intérieur brut recule de 2,6 % en moyenne annuelle, après + 0,2 % en 2008 et + 2,4 % en 2007. Corrigée du nombre de jours ouvrables, la baisse est un peu moindre (− 2,5 %). Entamée au printemps 2008, la contraction de l’activité s’est accentuée en fin d’année 2008 et au premier trimestre 2009.” Beau bilan pour les trois ans de mandat de Nicolas Sarkozy.

L’homme qui vient d’annoncer un gel des dépenses publiques pour les trois ans à venir, a porté le déficit public à 7,5% du PIB. La dette publique progresse de 10,6 points pour s’établir à 78,1 % du PIB. Que dire ? On se demande ce que cela aurait donné si Nicolas Sarkozy n’avait pas été celui qu’il prétend être, l’homme de la rupture, du pouvoir d’achat, le volontariste qui va changer le monde, faire trembler les spéculateurs et mille autres choses toutes plus merveilleuses les unes que les autres. On en serait à probablement à un déficit de 20% du PIB et à une dette de 200% du PIB.

Tous les autres grands indicateurs économiques sont à peu près dans le même état. Qui peut dire où Nicolas Sarkozy et sa droite décomplexée ont réussi ? Personne.

Il laissera un pays dévasté, divisé pour longtemps. Il faudra des années pour reconstruire ce qui a été détruit avec tant de méticulosité depuis trois ans.

Qu’est-ce que l’on dit au pourfendeur de la spéculation ?

Merci monsieur le président…

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