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La neige recouvre tout, y compris la faillite de l’Europe

Submitted by on 14 décembre 2010 – 16 h 52 minOne Comment
La neige recouvre tout, y compris la faillite de l’Europe

En déplacement à Moscou, où il devait sans doute avoir autre chose à faire, le premier ministre François Fillon s’est fendu d’une tirade sur la neige qui a paralysé une partie du pays la semaine dernière. Et cette semaine, rebelote, toute la en parle, la neige revient! Pendant ce temps-là, l’ s’effondre doucement. Le schéma de Ponzi qui consiste à refourguer sans cesse des actifs qui ne valent plus grand chose, et même parfois, virtuellement plus rien, continue. La Fed injecte des liquidités virtuelles en rachetant la dette américaine et la Banque centrale européenne rachète la dette des pays périphériques en situation de faillite. Que feront les centrales une fois qu’elles seront assises sur un tas de papier sans valeur (en d’autres termes, non liquides)? Mystère. En attendant, le contribuable paye.

A l’occasion du 50ème anniversaire de l’OCDE, Nicolas Sarkozy a plaidé pour “la réforme du système monétaire international”. Ce n’est pas la première fois. En revanche, ce qui est notable, c’est que, de deux choses l’une, soit la presse n’a retenu que ce qu’elle a compris, soit le président de la république française et du G20 a une formation en économie qui dépasse à peine celle de Oui-Oui.

“Le dollar, nous souhaitons comme le gouvernement américain qu’il demeure une monnaie forte. Je dis simplement que notre organisation monétaire ne peut durablement continuer à refléter le monde d’hier, dans lequel ni l’Inde, ni la Chine, ni le Brésil n’étaient devenus les puissances économiques qu’elles sont aujourd’hui”

Ca va sans doute mieux en le disant, mais ce n’est en tout cas pas une solution au problèmes rencontrés sur les marchés des changes. Ni une solution à l’état de faillite des pays de la zone euro.

vous avait annoncé en amont les soucis que l’Irlande à rencontrés.

Il ne faut pas être devin pour comprendre que le Portugal, l’Espagne, la Belgique et quelques autres, dans une moindre mesure, sont sur les rangs pour, au choix, faire défaut, ou faire appel à l’Europe et au FMI comme la Grèce et l’Irlande.

Leur endettement est tel, leur difficulté à lever des capitaux si évidente, qu’il ne fait aucun doute, sauf pour les dirigeants de ces pays, qu’ils pourront éviter un appel à l’aide internationale. D’une certaine manière, ces pays ont déjà fait appel à la solidarité européenne, sans le dire ou sans le savoir puisque la banque centrale a acheté massivement les titres de leur dette. Ce qui leur a valu un court appel d’air.

Petit souci à ne pas négliger, le fonds de soutien n’est pas en mesure d’éponger les problèmes de ces pays. Et la banque centrale européenne n’a peut-être pas les reins assez solides pour assumer seule les petits problèmes des pays surendettés (lire l’article lié dans le paragraphe précédent).

Du coup, il y a de grandes chances pour que le prochain pays qui se mettra en mode “défaut” entraîne les autres dans son sillage. Le fameux effet domino qui permet aux banques de toujours obtenir un sauvetage financier de la part des états lorsqu’elles se sont mises dans une situation délicate.

Mais revenons à notre Oui-Oui de la finance internationale. A la sortie de son 1er G20 en tant que représentant du pays qui préside le groupe, il avait eu ces mots savoureux : le G20 doit mettre en place de mystérieuses « directives indicatives » permettant de mesurer les déséquilibres des comptes courants. Est-ce à dire que, jusqu’ici, les pays du G20 n’avaient pas à leur disposition des outils de mesure de leurs déficits ou excédents ?

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy voulant à lui seul faire plier les Etats-Unis et la Chine a de quoi faire sourire.

La Fed est engagée unilatéralement et contre l’avis de ses partenaires, dans un processus dit de « quantitative easing » (QE), consistant à inonder les marchés de dollars. Résultat plus que probable ? Les institutions financières vont se gaver et les marchés financiers vont afficher une bonne santé inversement proportionnelle à celle de l’économie américaine. Une nouvelle bulle est à prévoir. Quant à la baisse du et à la reprise espérées, il y a fort à parier que ces deux indicateurs ne seront affectés que marginalement.

La Chine vit quant à elle sa petite vie tranquille. Pas question pour Washington d’imposer à Pékin une réévaluation de la monnaie chinoise. Les Etats-Unis sont dépendant de l’Empire du milieu. Pékin achète les bonds du trésor et exporte les produits manufacturés consommés par les Américains. En temps de crise, l’afflux de produits peu onéreux est primordial pour maintenir artificiellement le niveau de vie.

Tout cela serait finalement assez amusant s’Il n’y avait plus de bulles prêtes à exploser (et les explosions seront payées par Paulo et ses copains du Bar des Amis) dans le domaine financier que dans une bouteille de champagne d’un trader fêtant son bonus annuel…

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