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Pluie de satisfécits après les stress tests

Submitted by on 27 juillet 2010 – 15 h 30 minNo Comment
Pluie de satisfécits après les stress tests

Pluie de satisfécits vendredi 23 juillet au soir : les européennes ont passé les doigts dans le nez les tests de résistance organisés par Bruxelles. Les banques françaises passent le test haut la main (…) ça signifie qu’on va pouvoir financer l’économie, financer les ménages, les entreprises, et que la défiance des marchés devrait maintenant disparaître, compte tenu de cet exercice de transparence”, a triomphé Christine Lagarde.

« C’est leur métier, ils sont payés pour ça », lance un banquier français à propos des déclarations de la ministre de l’économie, mais également du gouverneur de la banque centrale, Christian Noyer ou du  président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet. « Ils sont là pour rassurer tout le monde en disant que tout va bien », précise-t-il.

Pourtant, même si les banques européennes résistent, virtuellement, à un choc macro-économique (croissance négative) et souverain (dépréciation de la dette de pays faibles comme la Grèce), les marchés ont toujours du souci à se faire.

Les scenarii retenus par le Conseil européen des superviseurs bancaire (CEBS) et la Banque centrale européenne sont sujets à caution. Principal reproche : il ne tiennent pas compte d’un défaut complet de la part d’un pays faible. Bien sûr, l’ s’est engagée à ne pas laisser tomber un pays membre. Elle prendrait par exemple le relais si la Grèce ne pouvait plus rembourser sa dette. Mais les investisseurs continuent de se faire du mouron : et si, sous la pression de l’Allemagne, la zone euro volait en éclats ? Une hypothèse pas complètement incongrue dans la mesure où Angela Merkel s’est déjà fait tirer l’oreille pour venir au secours de la Grèce. Elle a par ailleurs travaillé sur une hypothèse alternative de sauvetage en cas de défaut majeur, évoquée par Der Spiegel début juillet…

Par ailleurs, les autorités européennes ont choisi, dans le scenario de dépréciation de dette souveraine de ne retenir que la dette parquée en portefeuille de négociation dans les comptes des banques. C’est ç dire les titres qu’elles peuvent vendre. Les montants placés dans le portefeuille bancaire, auxquels elles ne toucheront pas jusqu’à l’échéance, ne sont pas concernés. « On place en portefeuille bancaire du triple A, du lourd », précise un banquier…

Les tests de résistance ne prenaient pas en compte l’exposition à des titres autres que souverains. Les entreprises grecques ne sont donc pas considérées comme un risque pour les banques. Selon la Banque des règlements internationaux, les banques Françaises ont une exposition globale au risque grec de 79 milliards de dollars, loin des 11 milliards d’euros des tests. Mieux, si l’on prend en compte les risques globaux pour la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Portugal et l’Espagne, l’exposition des banques françaises est de 895 milliards de dollars. L’une des plus importantes…

Tout va bien en Europe ont entonné en cœur Jean-Claude Trichet et Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe après que la dernière émission de la Grèce la semaine dernière. Le mauvais élève européen a placé 1,95 milliard d’euros à trois mois. N’est-ce pas là la preuve que les marchés ont intégré la « crédibilité » des actions du FMI et de l’Europe ? Pas tout à fait… Car la Grèce a placé ce montant en  servant un taux de 4,05% contre déjà 3,65% le 20 avril. En outre, le ratio « bid to cover » (nombre d’offres reçues divisé par le nombre d’offres acceptées) est revenu de 4,61 à 3,85. Enfin, 90% de la précédente émission grecque avait été souscrit par des banques… grecques qui utilisent ces titres pour obtenir l’aide de la BCE. Etonnant non ?

Pendant que tout le monde se congratule sur la bonne santé de la zone euro et de ses banques, le LIBOR EUR à trois mois a progressé lundi, traduisant une crise de liquidités sur l’interbancaire que les stress tests n’ont visiblement pas infléchie. Les banques européennes ne se feraient-elles pas confiance entre elles alors qu’elles ont si brillamment passé les tests ?

L’assouplissement annoncé des règles prudentielles édictées par le comité de Bâle a donné un coup de fouet mardi aux valeurs bancaires. Bien entendu, il n’est pas interdit de se réjouir d’une règlementation moins contraignante lorsque l’on est banquier. Mais c’est faire peu de cas de ce qui se passera dans un avenir proche. Et de ce qui s’est passé dans un passé récent…

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