LCD2007

La connerie de 2007 Revue de presse des articles à ne pas manquer

Clowneries

Clowneries en Sarkoland qui méritent d’être racontées

Pensées…

…à 2 cents d’euro : Il y a comme un truc étrange dans ce pays.

Sarkotron

Sarkotron : le Littératron remis au goût du jour

La Presse…

…fait décidément tout pour plaire. Même le pire.

Imprimer Imprimer
Home » Articles

Pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils disent

Submitted by on 8 juillet 2008 – 17 h 48 minNo Comment

Réagissant aux propos de Nicolas Sarkozy sur la perte d’influence des mouvements de grève, Ségolène Royal a affirmé mardi que le président de la République « ne se rend même plus compte de ce qu’il dit » car « il vit dans un autre monde », nous apprend l’Associated Press.

Et visiblement, Ségolène Royal ne se rend plus compte non plus de ce qu’elle dit.

Car il faudrait être aveugle pour ne pas voir que Nicolas Sarkozy sait parfaitement ce qu’il dit. Il sait ce qu’il dit lorsqu’il traite un visiteur du salon de l’agriculture de « pauvre con ». Il sait ce qu’il dit lorsqu’il dit qu’en France, lorsqu’il y a une grève, plus personne ne s’en rend compte. Il sait ce qu’il dit lorsqu’il parle devant les caméras qui tournent avant une interview. Car il sait qu’elles tournent.

Il sait aussi ce qu’il fait lorsqu’il vante le coût de ses montres bling-bling, lorsqu’il prend des vacances sur un yacht ou dans une maison payés par de généreux amis (si Nicolas Sarkozy faisait de l’art, on parlerait de mécènes…). Il sait ce qu’il fait lorsqu’il fournit du nucléaire à des dictateurs incontrôlables (et qui le lâcheront plus tard) ou qu’il les reçoit en grandes pompes.

Pourquoi fait-il cela ?

Parce que jusqu’ici la droite était la droite. Et elle ne se décomplexait que lorsqu’elle se croyait « entre elle », à de rares exceptions près comme l’avait illustré en son temps l’affaire du bruit et de l’odeur des immigrés façon Jacques Chirac. Depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy, la droite est officiellement décomplexée. Cela se voit en tout. Il faut jouir sans entraves, au détriment des autres s’il le faut. Un projet de assez particulier qui s’illustre assez bien d’ailleurs dans le concept tant ressassé de « rupture ». La rupture, c’est, selon le dictionnaire : « une cassure, une séparation, une déchirure, de la tension ». Tout un programme.

Et finalement, peut-on reprocher à un homme de se comporter ainsi à la tête de l’Etat alors qu’il avait tout annoncé à l’avance ? Ceux qui l’ont porté à ce poste sont les principaux responsables du présent.

Je vous redonne à lire cette partie du discours de V. aux habitants de Londres dans le Film V. For Vendetta. Ce texte parle du « haut chancelier ». Rien ne vous empêche de remplacer ce terme et son nom par ceux de votre choix :

« Words will always retain their power. Words offer the means to meaning, and for those who will listen, the enunciation of truth. And the truth is, there is something terribly wrong with this country, isn’t there ? Cruelty and injustice, intolerance and oppression. And where once you had the freedom to object, to think and speak as you saw fit, you now have censors and systems of surveillance coercing your conformity and soliciting your submission. How did this happen ? Who’s to blame ? Well certainly there are those more responsible than others, and they will be held accountable, but again truth be told, if you’re looking for the guilty, you need only look into a mirror. I know why you did it. I know you were afraid. Who wouldn’t be ? War, terror, disease. There were a myriad of problems which conspired to corrupt your reason and rob you of your common sense. Fear got the best of you, and in your panic you turned to the now high chancellor, Adam Sutler. He promised you order, he promised you peace, and all he demanded in return was your silent, obedient consent. »

Related Posts:

Comments are closed.