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Culture du conflit en Sarkozie (tiens… Ca rime…)

Submitted by on 14 mai 2008 – 16 h 56 minNo Comment

« C’est dingue, c’est de l’anti-sarkozysme primaire. Vous passez votre temps à disséquer ce qu’il dit, ce qu’il fait, il vous obsède ». Cette avis, entendu ici et là est très intéressant. A la différence du président de la république, il convient de se remettre en question, de s’interroger sur sa démarche.

Non, Aporismes.com n’est pas le résultat d’un anti-sarkozysme primaire. Oui, nous passons une partie de notre temps à disséquer ses paroles et ses actes. Non il ne nous obsède pas. En revanche, il nous inquiète. Et même, il nous fait . Pas une pour soi. Ce n’est pas une angoisse égocentrée.

Il s’agit d’une peur pour un ensemble. Qu’il soit individualiste ou pas, qu’il se sente concerné ou pas par la politique, chaque citoyen fait partie d’un ensemble. Un monde, un pays, une . Ce type d’ensemble est généralement librement toléré par les citoyens qui le créent par le biais d’un contrat social. Si celui-ci court à sa perte, s’autodétruit, il y a de fortes chances pour que cela ait des répercussions, y compris sur les individualistes les plus acharnés. Nicolas Sarkozy devrait faire peur pour cette raison précise : il détruit peu à peu mais très sûrement ce contrat social. En choisissant d’imposer la culture du conflit permanent (contre les immigrés, contre la gauche, contre la , contre son propre camp, et on en passe…) comme modèle de vie, il génère de la violence et crée les conditions du rejet de tout et de tous.

Nicolas Sarkozy inquiète de la même manière que George Bush fait peur. Parce que ses décisions, ses orientations auront des répercussions durant de très nombreuses années. La désagrégation du contrat social qui nous unit, de l’environnement juridique que nous nous sommes choisi ne sera pas neutre et ne pourra être réparée rapidement quelle que soit la majorité qui se dégagera dans quatre ans.

La « politique », avec un grand P, la démarche, le grand dessein de Nicolas Sarkozy laissera des traces et là où il aura fallu quelques années pour détruire, il faudra des décennies pour reconstruire.

La voie et la vertu

« Avec peu, on acquiert, avec beaucoup, on s’égare. C’est pour cela que l’homme sage embrasse l’Unité, il est le modèle de l’empire. Il ne se met pas en lumière, aussi brille-t-il. Il n’est pas sûr de lui, aussi jette-t-il de l’éclat. Il ne vante pas ses mérites, aussi est-il efficace et a-t-il du mérite. Il n’a pas pitié de lui-même, aussi développe-t-il ses talents. Comme il ne lutte pas, il n’y a personne dans l’empire qui puisse lutter contre lui ».

Ce passage du Livre de la voie et de la Vertu devrait être médité par notre omniprésident. Il est depuis toujours dans la lutte. L’opposition à tous. La confrontation. Souvent violente. Le mépris est son moteur dans sa relation aux autres. Or, celui qui lutte, qui s’oppose, s’affaiblit. Prenons un exemple simple pour qu’il comprenne, s’il venait à lire ces lignes (peu probable) : l’eau ne lutte pas, elle englobe, amortit et accompagne. Mais elle finit toujours par gagner si tant est que le flux soit continu.

Toute action déclenche une réaction. La violence que dégage Nicolas Sarkozy ne manquera probablement pas d’attiser celle de ceux contre qui il dirige la sienne. Reste à espérer qu’elle ne sera pas trop forte et qu’elle sera canalisée.

Mais rien n’est moins sûr car au delà de ce flot de violence distribuée sans compter (ces caisses-là ne sont pas vides, loin de là), Nicolas Sarkozy arrose le tout d’un combustible terrible. En flattant les instincts les plus vils de ses concitoyens et de ses opposants politiques, il démultiplie les possibilités d’explosion du contrat social qui nous lie tous.

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