Le président de 30% des Français n’a rien trouvé de mieux pour mettre un terme à l’affaire Woerth / Bettencourt que de proférer une série d’incongruités. Selon la presse il s’agit d’une offensive sur le front de la sécurité. Ce qui est une analyse étrange puisque ses proposition ne font qu’apporter de l’insécurité. C’est un énième coup de canif dans notre contrat social. Ces “propositions” ne font qu’attiser la haine. Rien de neuf sur le front.

Nous aurions pu disserter sur le sujet. Démonter point par point les projets délirants de ce président qui entrera dans les livres d’histoire. Probablement comme le pire des présidents de ce pays.

Mais à quoi bon ? D’une part ces projets sont inconstitutionnels, ridicules et tellement proches de ceux du Front National qu’ils se disqualifient d’eux-mêmes. D’autre part, nombreux sont les juristes de renom qui les ont démontés ^[1] en quelques lignes bien senties.

Les gesticulations de Nicolas Sarkozy laissent pantois. Bien sûr, elles énervent. Mais tant de bêtise, de haine, de destruction de notre contrat social abasourdissent.

Il ne reste qu’à rester vigilants, continuer de traduire la novlangue de la droite décomplexée au jour le jour, de conserver cette traduction pour qu’elle soit archivée le plus longtemps possible et que chacun puisse y accéder pour se faire sa propre idée des ravages qu’elle produit sur notre société ^[2]. Et peut-être, retourner cette novlangue de droite décomplexée contre son principal utilisateur… Nicolas Sarkozy n’est-il pas lui-même ce qu’il appelle un français d’origine étrangère” ? tout comme sa femme, son père et probablement, en cherchant bien, d’autres membres de son entourage, y compris au gouvernement ^[3]. Ne pourrait-on les déchoir de leur nationalité pour, comme le dit Brice Hortefeux ^[4], “délinquance grave” ? Celle qui consiste à proposer des lois inconstitutionnelles, à détricoter le code du travail, le service public, à réduire en cendres le contrat social qui unit les habitants de ce pays ?

On peut toujours rêver, non ?

Mais ne jetons pas la pierre uniquement à Nicolas Sarkozy. Jetons-là également à tous ceux qui participent à ces attaques contre ce qui fonde notre pays, la déclaration universelle des droits de l’homme notamment. Jetons-là à ce gouvernement dans son ensemble et aux partis politiques qui s’associent à cette entreprise. Et au moment de mettre un bulletin dans l’urne, gardons cela en mémoire ! Car, ne nous y trompons pas, ces gens-là ne rendront pas de comptes devant la justice ^[5]. Pas plus que George Bush n’en a rendu. Pourtant leur bilan sera tout aussi lourd et pèsera pendant des décennies.

Seules les urnes leur feront rendre des comptes.

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