Des kilomètres d’encre coulent à propos des propos racistes du ministre Brice Hortefeux. Et cela éclipse un événement dramatique. Un salarié s’est planté un couteau dans l’abdomen ^[1] mercredi après avoir apris que son entreprise allait modifier son poste. Cette entreprise, c’est France Telecom. Depuis janvier 2008, 20 suicides ont été enregistrés parmi les salariés de l’opérateur historique.

Toutes ces morts ne sont peut-être imputables au type de management que la société ^[2] déploie. Toutefois, peut-on imaginer quelle ambiance terrible peut régner dans une entreprise pour que 20 de ses salariés se suicident, certains à cause de la pression qu’ils subissent ? Pour que l’un d’entre eux tente une telle autolyse ?

France Telecom n’est pas un cas isolé et c’est ce qui devrait alerter la population et les pouvoirs publics. Le cas de Renault est un autre exemple.

Difficile de comprendre cette époque où les gens se suicident, où la population des SDF augmente à un rythme inquiétant, où le chômage galope et où la population fait preuve d’une atonie inquiétante.

La presse joue son rôle en se focalisant sur les maskirovskas habituelles. Entre pipolisation, peur ^[3] (des politiques et des annonceurs) et loi de proximité, la presse française devient un exemple à citer partout dans le monde.

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