Dans l’album Astérix en Hispanie, le fils de chef que recueillent Astérix et Obélix menace régulièrement de “retenir sa respiration jusqu’à ce que quelque chose arrive…”. Il devient tout rouge et tout le monde a peur qu’il meure. Ou fait mine d’avoir peur. Finalement tout le monde cède aux caprices de ce petit garçon tyranique pour les adultes.

Il y a comme une sorte de similitude avec une situation récente. Mais cette fois, il semble que l’adulte ait demandé au petit garçon de moins faire l’enfant et de se calmer.

Nicolas Sakozy à la veille de la réunion du G20 de Londres ^[1] le 1er avril 2009 :

“Si ça n’avance pas, ce sera la chaise vide ! Je me lèverai et je partirai.” “Rien ne serait pire qu’un G20 a minima, je préfère le clash au consensus mou”

Barack Obama après les déclarations de Nicolas Sarkozy :

“les divergences entre les différentes parties (au G20) ont été très exagérées”.

Ca, c’est pour poser le décor. Mais c’est sur la volonté de dramatiser les divergences ^[2] que le président américain a plus particulièrement calmé le vilain garçon enfantin ^[3] qui retient sa respiration jusqu’à ce que quelque chose arrive :

“So I know that when you’ve got a bunch of heads of state talking, it’s not visually that interesting — (laughter) — and it — you know, the communiqués are written in sort of dry language, and so there’s a great desire to inject some conflict and some drama into the occasion. But the truth of the matter is, is that I think there has been an extraordinary convergence and I’m absolutely confident that the United States, as — as a peer of these other countries, will help to lead us through this very difficult time”.

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