Comment dire tout et son contraire en quelques lignes ? Demandez à M. Woerth… Il sait très bien le faire comme le prouve ce bout d’article du Monde :

“Je suis sur la sellette et cela va durer encore un certain nombre de mois. J’ai décidé de ne pas me plaindre, donc je ne me plains pas. Je n’ai rien à voir avec l’affaire Bettencourt. Je consacre tout mon temps à mon ministère”, a aussi assuré le ministre, qui affichait sa décontraction.

Attention M. Woerth, vous allez être ridicule ^[1] dans un paragraphe…

En marge d’une réunion de jeunes militants de l’UMP ^[2], mardi, à Port-Marly (Yvelines), il avait déclaré qu’il était confronté à “une entreprise de démolition inédite” et que cette nouvelle accusation “s’effondrera, comme tout”. Avant d’ajouter : “Je n’ai jamais menti à qui que ce soit et que ce soit cette lettre ou autre chose, je n’ai jamais menti ni aux Français ni évidemment à la justice.”

Des propos somme toute assez tempérés par rapport à ce qu’avait pu dire de sa situation Eric Woerth, toujours sans se plaindre, le 30 août :

[ Eric Woerth affirmait le 30 août ] subir “depuis deux, trois mois une sorte de lapidation médiatique assez impressionnante“. Le ministre du travail estime que “cet acharnement” est “fait pour tuer”. “C’est un peu une chasse à l’homme, comme il existe ici des chasses à courre. Sauf que c’est moi qui joue le rôle du cerf”, commente M. Woerth.

Ou encore :

“C’est une vraie entreprise de démolition à une semaine du débat sur les retraites. Franchement, dans la V^e République, je suis probablement celui qui a été le plus sali, le plus visé, le plus ciblé, le plus démoli, moi et mes proches”

Putain, ça va être dur quand il va commencer à se plaindre…

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