Vraiment, les tenants de l’anti-France sont mauvais. Ils cherchent à détruire l’image d’un grand président. Leurs voix s’élèvent pour dire que Nicolas Sarkozy foulerait au pied les droits de l’homme. C’est qu’ils refusent de voir la vérité. La vérité, elle est pourtant claire et se reflète dans le discours du candidat ^[1], accessible sur le site de l’UMP ^[2].

« Les droits de l’homme sont, pour toutes les démocraties du monde, à la fois un point de départ et un horizon qui se déploie toujours devant eux. La France ne fait pas exception, et il appartiendra au prochain président de lui faire franchir de nouvelles étapes dans la préservation et la conquête des libertés.

Je veux être le Président d’une France qui se sente solidaire de tous les proscrits, de tous les enfants qui souffrent, de toutes les femmes martyrisées, de tous ceux qui sont menacés de mort par les dictatures et par les fanatismes. Le Darfour est un scandale inacceptable, la Tchétchénie une horreur, les infirmières bulgares en Libye, une barbarie, Ingrid Bétancourt dans la jungle colombienne une tragédie. Président de la République, je ne me taierai pas devant ces insultes aux droits de l’homme.

Je ne passerai jamais sous silence les atteintes aux droits de l’homme au nom de nos intérêts économiques. Je défendrai les droits de l’homme partout où ils sont méconnus ou menacés et je les mettrai au service de la défense des droits des femmes. »

Jamais le président n’a voulu mettre un voile pudique sur les droits de l’homme. Que Rama Yade, secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme n’ait pas fait partie du voyage en Chine n’a rien à voir avec le fait que le président n’ait pas voulu imposer sa présence aux autorités chinoises. Le Canard Enchaîné nous le confirme : c’est juste que la Garde des Sceaux ne peut pas supporter sa collègue et qu’elle y a mis son veto.

Que Nicolas Sarkozy fasse venir à Paris en grandes pompes le colonel Kadhafi ? C’est bien normal puisque la « barbarie » du problème des infirmières bulgares et réglé. D’ailleurs, le Premier ministre, François Fillon, estime que la polémique provoquée par la visite de Mouammar Kadhafi est « déplacée ». « Il est légitime que la France entretienne des relations d’Etat à Etat dans le respect du droit international ». Bien sûr, il y a toujours des mauvais coucheurs, comme ce brûlot de l’anti-France qu’est Libération ^[3], « Quant à l’évolution vers la démocratie de la Jamahiriya, les opposants apprécieront. Que Sarkozy parle par exemple à son nouvel ami de Fathi al-Jahmi, incarcéré sans jugement pour avoir donné une interview critiquant Kadhafi et risquant pour cet outrage la peine de mort. » Ce n’est pas avec ce genre de raisonnement que l’on fera avancer la Libye sur le chemin de la démocratie.

Les journalistes, ces anarcho-gauchistes n’hésitent pas à sortir les déclarations du colonel Kadhafi de leur contexte. Bien sûr, il a dit ce week-end, à la veille de sa visite en France qu’il est « normal que les faibles aient recours au terrorisme ^[4] ». Mais c’était pour tenter une explication du terrorisme passé. Et des autres. Pas du sien.

La secrétaire d’Etat Rama Yade s’étonne, cette ingénue, que le colonel « arrive un jour de célébration des droits de l’Homme ». Et elle s’emporte : « Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n’est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort. » Ou encore : « la France n’est pas qu’une balance commerciale ».

Bien sûr que non. La France n’est ni un paillasson, ni une balance commerciale. D’ailleurs, le président en a probablement beaucoup discuté avec lui-même et il en a sans doute tiré la conclusion qui s’impose. Comme il l’a fait pour son ami Idriss Déby : « Moi-même, je m’en suis convaincu tout seul en parlant » ^[5]. Et si le colonel Kadhafi est accueilli le jour de la célébration des droits de l’Homme, c’est pour lui rappeler que lesdits droits de l’homme existent.

C’est probablement le même raisonnement qui a poussé Nicolas Sarkozy à féliciter chaleureusement Vladimir Poutine, en dépit de « l’horreur » tchétchène, pour la succès de son parti aux récentes élections législatives ^[6]. Il n’y a que les gauchistes rouges comme Angela Merkel pour manquer de respect publiquement au nouveau tsar russe. Bon, oui, il y a aussi ces crypto-gauchistes anglais. Mais en en discutant avec lui-même, Nicolas Sarkozy a convenu, après d’âpres négociations, qu’il ne fallait pas isoler la Russie.

Enfin, parmi les tenants de l’anti-France, il y a aussi ces mauvais coucheurs de la Ligue des Droits de l’Homme, qui avaient envoyé un questionnaire aux candidats à la présidentielle pour mesurer leur engagement dans ce domaine. Nicolas Sarkozy n’avait pas daigné répondre. Mais… C’est simplement parce qu’il était fort occupé à cette période. Son travail de rameutage ^[7] des électeurs Front National ^[8] par exemple était un travail à plein temps, qu’il conjuguait entre autres avec celui de séducteur de Paulo ^[9].

Tout ça parce qu’il faut travailler plus pour gagner plus. Ce refus n’atteste pas du tout, comme le prétendait la LDH que « par son silence, son désintérêt pour les droits de l’Homme et/ou son incapacité à se prêter à une évaluation indépendante » Nicolas Sarkozy soit rétif au concept des droits de l’Homme. Non, non.

Voilà voilà ^[10]… C’était pas la peine de chercher la petite bête là-dedans, il n’y a pas matière à polémique !

Mise à jour de l’article (11/12/2007)

Intéressante dépêche de l’AFP ^[11] : “PARIS (AFP) – Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a été reçu mardi avec les honneurs à l’Assemblée nationale à Paris et, au deuxième jour d’une visite déjà controversée, a contredit le président Nicolas Sarkozy sur la question particulièrement sensible des droits de l’Homme.

Mouammar Kadhafi a affirmé ne pas avoir évoqué le sujet des droits de l’Homme, alors que le chef de l’Etat avait insisté la veille sur le fait qu’il avait demandé au dirigeant libyen de “progresser” sur ce dossier.

“Tout d’abord nous n’avons pas évoqué, moi et le président Sarkozy, ces sujets”, a-t-il dit dans un entretien à la chaîne de télévision publique France 2. “Nous sommes des amis assez proches, nous coopérons”, a-t-il ajouté.

M. Sarkozy a bien “parlé” des droits de l’Homme avec son hôte, lors d’un entretien lundi et du dîner officiel, a immédiatement répliqué Claude Guéant, secrétaire général de la présidence. “J’en ai été témoin”, a-t-il dit.”

(…)

Moralité, si l’on comprend bien Claude Guéant : “Notre ami Kadhafi est un menteur”. Il suffisait de le dire. Comme quoi, ce n’est pas si dur de dire la vérité en se conformant à la réalité, une fois de temps en temps.

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