Si l’on en croit le Figaro qui publie un sondage de OpinionWay, 84% des Français se disent tout à fait ou plutôt favorables à l’instauration de peines plancher.

Ce qui ne manquera probablement pas d’être relevé par notre président lorsqu’il sera titillé sur ce sujet. On anticipe déjà le dialogue:

La journaliste: “Monsieur le président, les juges mettent en cause les peines plancher, ils disent que cela accroît leur charge de travail s’ils veulent motiver des peines inférieures, ou les oblige à les prononcer pour ne pas engorger les tribunaux, ce qui pourrait à son tour engorger les prisons…”

Le Président: “Mais madame, je vous le demande…, devons-nous laisser ces multirécidivistes commettre des actes atroces sans réagir ? Moi j’ai été élu pour faire bouger les choses. Et les Français me font confiance. D’ailleurs, et vous le savez, 84% des Français se disent tout à fait favorables à l’instauration de peines plancher !”

Imparable non?

Non.

Prenons un exemple simple: au lendemain du vote de la loi abolissant la peine de mort en octobre 1981, le Figaro publiait un sondage indiquant que 62% des français étaient pour le maintien de la peine de mort. Fallait-il pour autant faire plaisir à ces 62% ?

Non.

Parfois, il revient aux représentants du peuple de prendre, pour le bien commun, des décisions qui ne reflètent pas l’opinion exprimée par Paulo après quelques tournées au Bar des Amis. N’en déplaise à Nicolas Sarkozy.

C’est un peu la différence entre le populisme et la démocratie…

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